Depuis des décennies, les dirigeants africains s’emploient à démanteler les obstacles commerciaux entre les pays du continent, mus par la conviction que l’intensification des échanges intra-africains est le moteur du développement économique de l’Afrique. Cette vision s’inscrit dans l’héritage du panafricanisme, qui prône l’instauration de mécanismes favorisant le commerce interafricain.
Des initiatives continentales ont vu le jour dans le but d’atteindre cette vision. On peut évoquer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui est une occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique dans les pays concernés. En plus de cela, d’autre pays enclenchent des initiatives régionales pour renforcer la coopération économique.
Le Kenya et la Zambie viennent de signer un accord qui soutiendra l’élimination des barrières commerciales. L’accord a été signé en marge de la 8ᵉ réunion d’un Comité mixte du commerce. Le Kenya et la Tanzanie sont des pays avec d’immenses potentiels qui n’attendent qu’à être valorisés. Avec cet accord, il est fort à parier que l’économie des deux pays va connaître un vrai bond en avant.
Quels sont les changements qui vont découler de cette entente entre le Kenya et la Tanzanie ? Selon des sources concordantes, il y aura une réduction ou une suppression de droits, taxes et redevances qui perturbent la dynamique normale du commerce bilatéral. De plus, il n’y aura plus d’obstacles tarifaires et les restrictions sur les exportations de thé et d’alcool kényan vers la Tanzanie, ainsi que l’exportation de bois tanzanien ne seront plus qu’un lointain souvenir.
Il faut noter que les deux pays d’Afrique de l’Est n’ont pas toujours entretenu de bonnes relations par le passé. Cependant, vu qu’il y a des intérêts communs en jeu, chaque partie a mis de l’eau dans son vin pour préserver l’essentiel. L’accord de libre-échange économique entre le Kenya et la Tanzanie est un exemple d’intégration qui peut être répliqué à grande échelle. Chacune des deux économies possèdent une force de frappe majeure et en mutualisant leurs acquis, Nairobi et Dodoma vont pouvoir profiter de très belles perspectives.
La Rédaction (avec AT et CA)