Un pas décisif vient d’être franchi pour l’industrie minière de Sierra Leone. Grâce à un financement structurant de 330 millions de dollars mobilisé par l’Africa Finance Corporation (AFC) et Afreximbank, le pays s’apprête à accueillir sa première mine d’or industrielle de grande envergure. Le projet Baomahun, considéré comme l’un des futurs piliers du secteur extractif national, devrait produire ses premiers lingots d’or dès 2025.

Un montage financier finalisé pour accélérer le chantier

FG Gold, entreprise privée spécialisée dans l’exploration et le développement aurifère, a officialisé la levée de fonds qui complète l’architecture financière du projet Baomahun. Les 330 millions $ fraîchement obtenus s’ajoutent aux 100 millions $ précédemment engagés par l’AFC via des accords de streaming et un financement mezzanine. Avec les 75 millions $ apportés par Afreximbank, l’appui cumulé des institutions africaines de développement atteint désormais 430 millions de dollars. FG Gold précise que la participation de Trafigura a également renforcé la solidité de la structure de financement.

Grâce à ces ressources, l’entreprise dispose désormais des capitaux nécessaires pour accélérer la construction des infrastructures essentielles et maintenir le calendrier ambitieux qui prévoit une première coulée d’or au cours de l’année.

Un projet stratégique pour l’économie sierra-léonaise

Le projet Baomahun est considéré comme un levier économique majeur pour la Sierra Leone. Son exploitation pourrait générer près de 900 emplois directs et indirects et contribuer à environ 10 % du PIB national, selon les projections. Pour Julius D. Mattai, ministre des Mines et des Ressources minérales, cette mobilisation financière illustre la solidité du climat d’investissement du pays et ouvre la voie à « une nouvelle ère minière fondée sur la responsabilité, la transparence et l’impact communautaire ».

Un engagement social déjà en marche

FG Gold assure que son approche du développement minier repose sur un fort ancrage communautaire. L’entreprise consacrera 1 % de ses revenus bruts à un Fonds de développement local destiné à financer l’éducation, la santé, les infrastructures rurales, l’agriculture et l’entrepreneuriat. Parmi les initiatives déjà concrétisées figurent la construction du Centre communautaire de Baomahun, la rénovation du centre de santé local et l’amélioration des 66 km de route reliant Matotoka à Baomahun.

Une gouvernance technique fortement africaine

Le pilotage opérationnel du projet est assuré par Boxmoor Au et la plateforme Africa Minerals and Metals Processing (A2MP), soutenues par une équipe majoritairement africaine et plusieurs partenaires techniques internationaux. 

La Rédaction