You are currently viewing Angola : un premier gisement de gaz non associé pour accélérer la transition énergétique

Angola : un premier gisement de gaz non associé pour accélérer la transition énergétique

  • Temps de lecture :2 mins read

Engagé dans une stratégie de transformation profonde de son secteur énergétique, l’Angola multiplie les initiatives pour sortir de sa dépendance au pétrole et sécuriser durablement son approvisionnement électrique. Le pays mise désormais sur une meilleure valorisation de ses ressources gazières pour renforcer la stabilité de son réseau et soutenir la résilience de son économie.

L’une des avancées majeures de cette transition est l’entrée en production du premier gisement angolais de gaz non associé, un tournant reconnu par plusieurs médias internationaux le 28 novembre 2025. Porté par le New Gas Consortium (NGC) – qui regroupe Azule Energy (joint-venture Eni/BP), Chevron, TotalEnergies et Sonangol – le projet comprend l’inauguration de l’usine de traitement de gaz de Soyo, infrastructure clé de ce nouveau chapitre énergétique.

Cette mise en service marque le début de l’exploitation du gaz issu des champs Quiluma et Maboqueiro, situés dans le bloc 2 au large des côtes angolaises. Elle intervient dans un contexte où Luanda cherche à diversifier ses sources d’énergie, réduire le torchage et optimiser l’usage du gaz pour la production d’électricité, conformément aux visions Angola Energy 2025 et Angola 2050.

L’unité de traitement de Soyo affiche une capacité de 330 à 400 millions de pieds cubes standards de gaz par jour, complétée par une production pouvant atteindre 20 000 barils de condensats quotidiens. L’ensemble du projet représente un investissement estimé à près de 4 milliards de dollars, lancé en 2023 et achevé avec six mois d’avance sur le calendrier initial, un signe fort d’efficacité et de priorisation stratégique.

À court terme, l’infrastructure de Soyo doit augmenter les volumes alimentant Angola LNG, dont la capacité actuelle permet de traiter 1,1 milliard de pieds cubes par jour et de produire 5,2 millions de tonnes de GNL par an. Selon le consortium, l’exploitation de ce gisement permettra de valoriser un gaz jusqu’ici largement sous-utilisé, tout en renforçant les capacités d’exportation du pays. Les volumes devraient croître progressivement, au fur et à mesure que les installations atteindront leur pleine capacité opérationnelle.

Avec cette avancée, l’Angola confirme son ambition : faire du gaz un pilier essentiel de son mix énergétique, au service d’un développement plus durable et d’une économie moins vulnérable aux fluctuations du marché pétrolier. 

La Rédaction